Vivre la ville la nuit

Mais qui sont donc ces jeunes qui investissent la ville de préférence la nuit pour leurs loisirs ? C'est ce qu'ont voulu savoir deux psychosociologues, Catherine Espinasse et Peggy Bugahiar, en allant à la rencontre de jeunes de 19 à 29 ans de la région parisienne et de Strasbourg.

Premier constat : cette catégorie de jeunes recouvre en fait plusieurs pratiques de la ville. Les deux chercheuses distinguent ainsi quatre profils :

- Les domicilophobes : comme leur nom l'indique, ils ne peuvent supporter de rester chez eux. Tel le docteur Jeckyll devenant Mister Hyde, ils mettent à profit la nuit pour fuir les responsabilités et l'éventuelle solitude du jour. Pour eux, la nuit est l'occasion d'une « revanche sociale ».