En vogue dans les sciences sociales, la notion de gouvernance a vu son champ d'application étendu à plusieurs domaines dont l'analyse du pouvoir municipal (on parle alors de « gouvernance urbaine »). Non sans quelques notables distorsions de sens, comme le remarque Olivier Thomas, du Laboratoire d'étude et de recherche sur l'économie, les politiques et les systèmes locaux (Lereps/Montpellier-I).
Alors que chez l'économiste Ronald Coase, qui en fait usage dès les années 30, elle renvoie aux formes de coordination des firmes destinées à réduire les coûts de transaction (normes, contrats, mais aussi hiérarchie), son usage dans l'analyse des villes suggère un pouvoir partagé entre une pluralité d'acteurs publics, privés et associatifs dont le moins qu'on puisse dire est qu'il accentue la complexité du gouvernement local et les coûts de transaction...