24 heures chrono !

Synchros ? À la bonne heure ! Mais les enfants, les ados comme les adultes, ne sont pas à l’abri d’un décalage. Mise au point sur les rythmes naturels pour mieux les respecter.

Debout vers 7-8 heures, à table à midi, dans le feu de l’action à 10 heures et 17 heures, couchés autour de 21 heures ou plus selon l’âge… : leur vie est ainsi réglée, à quelques écarts près le week-end, en vacances. Les usages sociaux imposent cette régularité, mais pas seulement. Et au-delà des rituels perso, scolaires ou familiaux, c’est toute une mécanique physiologique qui se trouve à l’œuvre, avec ses équilibres et ses dérèglements. Chef d’orchestre : la lumière. C’est elle qui resynchronise chaque jour petits et grands sur le rythme circadien, au premier rayon du soleil perçu, mais qui déphase aussi quand elle se fait plus rare à la fin de l’automne, avec une chute de sérotonine associée. Le risque de dépression saisonnière augmente alors, même pour les enfants et les adolescents. Si la luminothérapie offre une aide précieuse à ce moment-là, le respect des rythmes naturels est aussi indispensable au quotidien toute l’année.

Fin de nuit, c’est parti

Leurs paupières sont encore lourdes.… « Pourtant, le premier photon (particule lumineuse) perçu par des voies non visuelles, grâce aux cellules à mélanopsine de la rétine, entraîne des réactions en chaîne », explique le Dr François Duforez, du Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu (Paris).

Pic de cortisol après la chute de la mélatonine en fin de nuit, hausse de la température, appel de sucre dans le sang et de protéines dans les muscles pour aider à tomber du lit et à profiter d’un petit-déjeuner reconstituant. C’est dur ? Pas étonnant, au creux de l’hiver, quand il n’y a pas la moindre lumière avant 7 h 30 et que le réveil sonne plus tôt, ou que l’heure du lever ne correspond pas à la fin d’un cycle de sommeil. « Cela peut s’arranger avec une lampe à aube qui mime justement les effets de la lumière naturelle et que l’on peut programmer au bon moment », reconnaît le Dr Duforez.