À la recherche des pas perdus. Une histoire des gares parisiennes

Stéphanie Sauget, Tallandier, 2009, 302 p. 25 €
La construction des gares à Paris à partir des années 1830 a entraîné plusieurs bouleversements architecturaux et urbanistiques d’abord, mais également économiques, sociologiques et politiques. En quelques décennies, ce qui n’avait pas de nom (« gare », « débarcadère », « quai » sont autant de termes empruntés à la navigation fluviale) est devenu un élément de la vie quotidienne, un lieu de sociabilité, un espace de mixité sociale.

 

À travers l’expérimentation de ce nouvel équipement sont apparues de nouvelles pratiques. L’instauration d’un horaire précis tout d’abord. La vitesse croissante des machines implique des départs et arrivées à la minute près, réalités tout à fait inédites pour des gens habitués aux voyages se mesurant en journées. D’où l’apparition simultanée de cette grande plaie de la vie moderne qu’est le stress, mot inventé par les Anglais à cette occasion.