733 €
C’est le seuil de pauvreté officiel, en France, pour une personne seule (année 2006). Il correspond à 50 % du revenu disponible (après impôts et transferts sociaux) médian. Ce seuil s’élève à 1833 € pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans.
33%
C’est le taux de pauvreté des familles monoparentales. Ce taux atteint 68 % quand le parent est une mère inactive. Le taux de pauvreté des couples actifs avec un enfant est de 4,4 % ; chez ceux qui ont trois enfants ou plus, il atteint 10,4 %.
60%
C’est le nombre de Français qui en octobre 2008 estimaient possible qu’eux-mêmes ou un de leurs proches se retrouvent un jour dans la rue, contre 48 % en novembre 2007. 86 % d’entre eux considèrent qu’il « peut arriver à n’importe qui de tomber dans la pauvreté au cours de sa vie », contre en moyenne 62 % des habitants de l’Union européenne.
France : Une pauvreté qui stagne
En France, on est officiellement pauvre quand on perçoit des revenus inférieurs à la moitié du revenu disponible médian (ici, le seuil à 50 %), soit 681 euros pour une personne seule en 2005. Les statistiques européennes utilisent un seuil plus élevé, correspondant à 60 % de ce revenu, et ont donc une définition plus large de la pauvreté. Selon la première défintion, on compte en France 4,2 millions de pauvres (en incluant les personnes ayant un revenu inférieur au seuil de pauvreté et les enfants vivant dans des ménages pauvres) ; selon la seconde, 7,9 millions, quasiment le double.
Minima sociaux : Un léger mieux ?
En 2007, on comptait 3 323 600 allocataires des minima sociaux, soit 5,1 % de moins qu’en 2006. 1 172 600 personnes avaient droit au RMI (- 8,3 % par rapport à 2006), 813 200 à l’allocation aux adultes handicapés (AAH, + 1,1 %), 588 000 à l’allocation supplémentaire vieillesse (- 1,8 %). 347 900 chômeurs en fin de droits touchaient l’allocation de solidarité spécifique (- 11,5 %). Cinq autres minima sociaux s’adressent aux jeunes en difficulté, aux veufs, aux parents isolés, aux invalides et aux retraités. Au total, 6 millions de personnes (allocataires + ayants droit) vivent des minima sociaux.
Qui sont les travailleurs pauvres ?
Situation des travailleurs pauvres en 2006
Source : Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale
Il existe plusieurs manières de mesurer le nombre de travailleurs pauvres : en tenant compte des seuls revenus individuels ou de ceux de l’ensemble du ménage, en considérant qu’un travailleur pauvre est celui qui a été en emploi au moins sept mois sur douze (définition européenne) ou celui qui a été actif (emploi ou recherche d’emploi) six mois sur douze (définition française), en retenant un seuil de pauvreté correspondant à 50 % ou à 60 % du revenu médian... En retenant les critères les plus stricts, on estime le nombre de travailleurs pauvres en France à environ 1,3 million. Avec la définition la plus large, on en compte près de 4 millions. Le graphique ci-dessus décrit la situation en 2006 des 3,4 millions de travailleurs pauvres selon la définition française, ayant un revenu individuel inférieur à 60 % du revenu médian (sans tenir compte donc des revenus du ménage). Le nombre de travailleurs pauvres est resté stable entre 1996 et 2006 (alternance de baisse et de hausse), voire a légèrement diminué. Avec 8 % de travailleurs pauvres, la France se situe audessus de la moyenne européenne, faisant moins bien que le Danemark (3 %) mais mieux que l’Italie ou l’Espagne (10 %).La France dans la moyenne européenne
Europe, la pauvreté semble suivre une logique géographique. C’est au Nord, dans les pays scandinaves (Danemark, Suède, Finlande), qu’elle est la mieux contenue. Les pays d’Europe continentale (France, Pays-Bas, Belgique...) ont globalement des taux de pauvreté moyens. Et c’est en Europe du Sud que la pauvreté est proportionnellement la plus importante, dans des pays tels que l’Italie, la Grèce, le Portugal, l’Espagne. Première puissance mondiale, les États-Unis continuent de se démarquer par l’ampleur de la pauvreté qui touche la population : quasiment un quart de la population vit avec moins de 60 % du revenu médian. Le graphique ci-dessous montre le nombre de pauvres aux États-Unis selon les critères américains, qui estiment le seuil monétaire à partir duquel les personnes n’ont plus les moyens d’acquérir certains biens et services fondamentaux.