Anticiper les guerres du futur

Soldats augmentés, cyberattaques, armes autonomes et missiles hypersoniques… Survol des champs de bataille de demain.

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La guerre a toujours accéléré massivement le développement technologique. Du nucléaire en passant par la chimie ou la mécanique et le management, la majeure part des innovations ont été conçues initialement à des fins guerrières. C’est pourquoi les armées restent vigilantes aux mutations technologiques et aux signaux faibles qui les précèdent. Les prospectivistes du militaire sont aujourd’hui un peu sidérés face à l’accélération de ces dernières décennies. Étudier le cycle de vie d’un sous-marin porteur d’ogives nucléaire aide à comprendre leur problème : on le conçoit aujourd’hui, on investit des milliards dans les technologies de pointe qui l’équiperont, il sera mis en service dans dix ans, mais il devra encore être opérationnel passé 2070, quand tout laisse à penser que les technologies de guerre auront tellement évolué qu’il risque une rapide obsolescence !

CYBERATTAQUES

Le monde du cyber se définit en trois couches : 1) des infrastructures (câbles, serveurs informatiques…) ; 2) des logiciels et protocoles qui animent cette infrastructure 3) des utilisateurs humains. Chaque couche est vulnérable à des attaques menées par des États ou des groupes hostiles (indépendantistes, terroristes, mafieux…). Les infrastructures peuvent être ciblées par du sabotage (destruction de câbles sous-marins, par exemple). Les logiciels font en permanence l’objet d’attaques dites pirates, opérées par des programmes malveillants à des fins mêlant hostilités militaires et criminalité (perturber des infrastructures énergétiques, par exemple). Les humains, quant à eux, peuvent être manipulés, par exemple quand une puissance étrangère utilise les réseaux sociaux pour influencer l’issue d’une élection. Discrètes, ces attaques échappent généralement aux traités cadrant le droit de la guerre.