1930
- G. Myrdal (1898-1997), L'Elément politique dans le développement de la théorie économique. La pensée de cet économiste suédois (prix Nobel d'économie en 1974) s'inscrit dans la lignée keynésienne. Myrdal conteste l'idée d'une « science économique pure » qui prend pour modèle la physique. Il est impossible de séparer économie normative et économie positive. De là découlent des implications méthodologiques : les économistes ne doivent pas céder à l'abstraction pure, l'économie ne pouvant être séparée de l'histoire, la sociologie, la politique.
- José Ortega y Gasset (1883-1955), La Révolte des masses.
- Maurice Halbwachs (1877-1945), Les Causes du suicide.
- Sigmund Freud (1856-1939), Malaise dans la civilisation. La civilisation est fondé sur la répression des pulsions. Celles-ci sont Éros et Thanatos, la pulsion sexuelle qui voisine avec la pulsion de mort. Un essai écrit dans l'ambiance menaçante de l'Allemagne du début des années 30.
1931
- Léo Frobenius (1873-1938), Le Destin des civilisations.
- Karl Jaspers (1883-1969), La Situation spirituelle de notre époque.
- Ignace Meyerson (1888-1983), Du cheminement de la pensée.
- Charles. S. Pierce (1839-1914), Collected Papers. Edition posthume des articles et manuscrits dont la publication s'étendra jusqu'à 1958.
1932
- Alfred Schütz (1899-1959), La Construction signifiante du monde social.« Banquier le jour, sociologue la nuit »dira Edmund Husserl à propos de A. Schütz. Le soir en effet, le conseiller financier construit une théorie sociale du monde inspirée de la phénoménologie.