Qui se souvient de l'affaire Parpalaix ? En 1984, une jeune veuve prénommée Corinne réclama à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre, près de Paris, de pouvoir utiliser le sperme que son mari y avait déposé trois années plus tôt. La direction du Cecos, chargé de sa conservation, lui opposa un refus motivé par le règlement intérieur : seul l'intéressé pouvait disposer de sa semence, et il était mort. Corinne Parpalaix porta le cas en justice et le procès qui suivit lui donna raison. En vain d'ailleurs, puisqu'aucune grossesse n'aboutit. Mais le bruit fait autour de ce projet de reproduction posthume suffit à provoquer, dans la communauté médicale, une inquiétude légitime : quelle attitude adopter si de nouveaux cas se présentaient ? Fallait-il modifier le règlement des Cecos, et au nom de quels principes ?
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L'abécédaire des sciences humaines
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