Déjà avant de naître, les bébés pleurent ou sourient. Dès les premières semaines de la vie, bien avant que la motricité et le langage apparaissent, ils sont capables de reconnaître leur langue maternelle, d’évaluer les quantités, d’associer la vue et le toucher. Les formidables avancées de la psychologie cognitive et des neurosciences depuis les années 1980 nous ont aussi appris que les circuits innés puisent progressivement dans leur environnement pour se développer.
En grandissant, de multiples facteurs vont contribuer à forger cette construction identitaire : la rencontre d’autres enfants plus ou moins bien dotés, la capacité de résilience pour certains, la question aussi du genre auquel on se sent appartenir.