Dakar dans les années 1950

Dakar dans les années 1950, Paul Mercier, Éditions du CTHS, 2021, 336 p., 28 €

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Où ranger ce livre ? Sa place est-elle à côté d’autres ouvrages de Paul Mercier ou bien de Jean Copans, son éditeur ? Le texte original du Dakar de P. Mercier atteignait 163 pages, le commentaire de J. Copans en compte 156. Appartenant à la troisième génération des africanistes français qui se sont rendus sur place, Paul Mercier (1922-1976) rejoint à sa création le Centre d’études africaines de la 6e section de l’École pratique des hautes études (actuelle EHESS) que fonde son ami Georges Balandier (1920-2016.) Ce dernier soutient ses thèses d’État en 1954, P. Mercier seulement en 1968. À l’époque, ce sont deux textes, et P. Mercier présente en premier lieu une enquête ethnographique sur les Sombas (Bénin-Togo) où il déclare remettre en cause « le mythe des peuples sans histoire ». Sa thèse dite secondaire est constituée par le Dakar ici reproduit. Le livre est issu d’un travail d’ethnologie urbaine, dont il est le principal spécialiste français pour l’Afrique subsaharienne. Nommé professeur à la Sorbonne, P. Mercier a aussi donné en 1966 une vue d’ensemble sur l’histoire de la discipline qui, après avoir examiné l’apport de Claude Lévi-Strauss, se ferme sur les travaux d’anthropo-sociologie urbaine de l’école américaine (Helen et Robert Lynd, Middletown, et William Warner, Yankee City).