Dans le monde, des lois en tous genres

Changement de sexe à l’état civil, amélioration de l’accès à l’emploi ou à la santé, promotion de l’inclusion à l’école, toilettes non genrées… Tour du monde des politiques publiques qui s’emparent de ces sujets.

• État civil
Changer de prénom et de genre plus facilement

La simplification de la procédure pour changer de prénom et de sexe fait partie des grandes revendications des mouvements trans qui veulent en finir avec l’obligation d’apporter la preuve d’une médicalisation du parcours de transition. Plusieurs États ont d’ores et déjà levé les barrières, à commencer par l’Uruguay qui a démédicalisé le changement d’état civil dès 2009 pour les personnes majeures. En 2012, l’Argentine a également voté une loi qui autorise tous les citoyens, y compris les mineurs, à modifier leurs papiers d’identité sur simple demande.

En Europe, des pays comme le Danemark, Malte, l’Irlande et la Norvège leur ont emboîté le pas avant d’être rejoints par l’Espagne où l’on peut désormais choisir tout seul son identité de genre dès l’âge de 16 ans, et à partir de 14 ans à condition d’être accompagné d’un parent ou d’un tuteur. D’autres pays comme la France, la Belgique, le Portugal et la Suisse ont également modifié la loi en vue de démédicaliser le changement de sexe à l’état civil.

Reste à savoir comment prendre en compte les personnes qui ne se reconnaissent ni dans le genre féminin ni dans le genre masculin. Un changement de législation a permis d’introduire une catégorie non binaire représentée par le symbole X ou sous la mention « divers » à Malte, en Argentine, au Canada, en Australie, au Pakistan, en Allemagne et aux États-Unis. L’alternative consiste à supprimer tout bonnement la mention de genre. C’est l’option choisie par les Pays-Bas qui ont fait disparaître celle-ci de la carte d’identité des Néerlandais.