Dater l'art rupestre

Les méthodes de datation progressent et se diversifient. Elles permettent des avancées spectaculaires dans la compréhension de l’évolution humaine.

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On se souvient des polémiques autour des premières datations par le radiocarbone des dessins de la grotte Chauvet (Ardèche). Ces dessins s’étaient révélés finalement beaucoup plus anciens (de plusieurs millénaires !) que ce que leur style laissait envisager. Il a fallu plus de 350 datations, par des méthodes variées sur différents éléments, pour mettre tout le monde d’accord ; les peintres sont venus deux fois : entre - 37 000 et - 33 500 ans, puis entre - 31 000 et - 28 000 ans. Récemment, une autre polémique a agité le monde des préhistoriens. Des datations très anciennes de calcites recouvrant des tracés rouges, dans des grottes espagnoles, ont permis de les attribuer à Néandertal ! Au final, seules des traces rouges sur les « rideaux » stalagmitiques dans la grotte d'Ardalès (entre - 45 000 et - 65 500 ans) seraient son œuvre.

¶ Notes
  • 1

    Art rupestre ou art pariétal ?

    L’expression « art rupestre » désigne l’ensemble des œuvres réalisées par l’homme sur des rochers, le plus souvent en plein air. Elle correspond à l’expression anglaise « rock art ».

    La plupart des auteurs l’opposent à l’art pariétal, effectué sur des parois de grottes, ou « cave art » en anglais.