Au terme d’une enquête fouillée à partir des données provenant de 117 sites, Laure Fontana livre une vision renouvelée de la mobilité des populations humaines qui ont peuplé l’extrémité occidentale de l’Europe il y a entre 30 000 et 15 000 ans. Elle a, pour ce faire, étudié des milliers de restes de rennes en prenant en compte aussi bien les produits exploités à des fins alimentaires qu’à des fins techniques et s’est appuyée sur les données paléoenvironnementales pour restituer les niches écologiques des principales espèces – par exemple la présence et l’extension du lichen, indispensable à la survie des rennes.