Les zones d'éducation prioritaires (Zep), instaurées dans l'enseignement en 1981, sont longtemps restées un « objet social non identifié », même pour beaucoup d'enseignants. Ce petit ouvrage est l'occasion de retracer leur histoire qui commence à être mieux connue et d'en faire un bilan.
Souvent livrées aux initiatives locales, les expériences ont été diverses et leur évaluation est désormais possible. Selon l'auteur, les actions menées en Zep ont bien souvent permis d'éviter une dégradation plus grave de l'enseignement en direction des publics « défavorisés » tout en favorisant l'investissement des enseignants dans de nouvelles pratiques pédagogiques. Ce projet, aujourd'hui reconnu et même valorisé, est étendu, depuis 1998, aux Rep (réseaux d'éducation prioritaire), dans lesquels les établissements en réseau peuvent « mutualiser » leurs ressources et échanger leurs expériences. Une question reste posée : les Rep vont-ils permettre de généraliser les démarches des Zep (projets, contrats de réussite) et participer à une rénovation plus large des pratiques enseignantes ?