Deux imposants dictionnaires, appelés à devenir des références, ont été publiés récemment dans le champ des sciences du religieux.
Le premier est inattendu. Dirigé par Francis Messner, il a choisi d’explorer les rapports entre droit et religion. Sous-tendu par la démarche globale et comparative qui s’imposait pour un tel sujet, il apporte une masse énorme d’informations, tant historiques que sociales ou politiques, sur fond de regards juridiques.
Quant au second, dirigé par Régine Azria et Danièle Hervieu-Léger, ses 1 350 pages, densément écrites, campent un panorama exhaustif des faits religieux. Une monumentale gageure qui fédère, sous un étendard pluridisciplinaire et non confessionnel, une cohorte de spécialistes – caractéristique qu’il partage avec le précédent ouvrage. Un seul regret : le choix des entrées fait la part belle à la sociologie et à l’anthropologie, au détriment parfois de l’histoire.