Et le distributeur automatique apparut

Des chewing-gums dans le métro, des sandwiches au bureau, les distributeurs automatiques nous ont envahis. Histoire d’une petite invention promise à un grand avenir.

1626447880_facebook-shared-image.jpeg

Des caisses sans caissiers, des supermarchés dans lesquels les clients ne croisent pas d’employés… Aussi actuelle qu’elle soit, la promesse d’automatiser la vente au détail a pourtant plus d’un siècle. Le sujet est longtemps passé inaperçu aux yeux des historiens jusqu’à ce que Daniel Huppatz, chercheur au département d’architecture et de design de l’université de Melbourne, s’y intéresse. Il a constitué un panel d’archives diverses et discuté avec des collectionneurs pour retracer l’histoire des distributeurs automatiques de nourriture, perçus fin 19e comme étant plus efficaces, plus pratiques et moins chers que le commerce traditionnel. Les tout premiers distributeurs automatiques, apparus en Grande-Bretagne, proposaient cartes postales et allumettes. La vente automatique de nourriture démarre pour sa part en Allemagne en 1887, avec les distributeurs de la fabrique de chocolat Stollwerck. C’est pour l’entreprise à la fois une façon de se faire de la publicité et de vendre ses produits par un biais nouveau. Mais c’est outre-Atlantique que le phénomène grandit, après que l’inventeur du chewing-gum, Thomas Adams, en importe l’idée.