Alors que le gaspillage alimentaire est une réalité bien connue, qu’en est-il du gaspillage d’objets ? Celui-ci semble invisible. Pourtant, il existe : environ 630 millions d’euros de biens non alimentaires invendus seraient par exemple détruits chaque année, estime la sociologue Marie Mourad, coauteure d’un rapport publié par l’Ademe, l’agence pour la transition écologique, pour synthétiser les principales recherches en sciences sociales réalisées sur le sujet. Ce gaspillage pâtit de nombreuses idées reçues. Ainsi, l’idée qu’il est d’abord le fait des autres – ou de la société de consommation. La responsabilité sociétale est ainsi mise en avant, devant la responsabilité individuelle.