Si côtoyer des animaux a longtemps fait partie de la vie quotidienne des enfants, cela ne fait que quelques décennies que les scientifiques se sont penchés sur les bénéfices de ces interactions. Pour faire le point sur la question, deux chercheurs français en éthologie ont réalisé une revue de littérature. Leur synthèse montre que l’attention s’est d’abord historiquement tournée vers les usages thérapeutiques de l’animal auprès d’enfants présentant des troubles du spectre autistique, dont l’efficacité pour développer les comportements prosociaux et réduire les troubles autistiques – crises et stéréotypies – a été mise en évidence dès la fin des années 1950.
Mais le fait de grandir auprès d’animaux de compagnie présenterait également des avantages substantiels pour les enfants et adolescents au développement typique : prévention des allergies, réduction de la sédentarité, diminution du stress, ainsi que des bienfaits sur le plan cognitif. En effet, cette interaction pourrait favoriser le développement du langage non verbal, l’appréhension des concepts biologiques tels les cycles de vie, et jouer un rôle motivationnel dans les apprentissages et la prise d’autonomie. Malgré ces constats enthousiasmants, les chercheurs se montrent prudents : ils pointent la grande variabilité des résultats des études ainsi que des biais méthodologiques qui persistent dans un champ de recherche encore peu investi.
POUR EN SAVOIR PLUS
- Nicolas Dollion et Marine Grandgeorge, « L’animal de compagnie dans la vie des enfants au développement typique et atypique et de leur famille », La Revue internationale de l’éducation familiale, n° 50, 2022/1-2.