Je t'aide...moi non plus

Je t’aide… moi non plus. Biologique, comportemental ou psychologique : l’altruisme dans tous ses états. Christine Clavien, Vuibert, 2010, 186 p., 25€

Nous arrive-t-il d’agir de façon désintéressée pour le bien d’autrui ? Si oui, comment expliquer l’existence de ce type de comportement ? Ce sont deux interrogations fondamentales concernant l’altruisme qu’aborde Christine Clavien dans cet ouvrage de synthèse. Cherchant à faire le tour de cette notion, elle l’aborde sous trois angles : celui du monde animal, celui des comportements humains, notamment dans leur dimension économique, et, enfin, celui des motivations psychologiques. À première vue, sur le plan de la biologie, l’altruisme pose problème. Un individu altruiste favorise le succès des autres aux dépens du sien. Il devrait donc être éliminé par la sélection naturelle. Pourtant, des comportements altruistes existent dans le règne animal. Pour résoudre ce paradoxe, les biologistes ne sont pas à court d’hypothèses. Imaginons que la sélection porte sur les gènes, et non sur les individus. De ce fait, un gène codant pour un comportement altruiste pourrait se diffuser si les individus qui en ont été les bénéficiaires sont aussi porteurs de ce gène. Mais, autre possibilité, parmi les quatre que l’auteur présente, on peut également imaginer que le comportement altruiste soit profitable à l’individu simplement parce qu’il lui permet de mieux s’intégrer à un groupe et par là même d’accroître sa descendance.