Jouer permet-il vraiment d'apprendre ?

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Rares sont les éducateurs qui oseraient aujourd’hui contester les vertus du jeu. Les pédagogues de l’Éducation nouvelle nous ont en effet légué dès le 19e siècle cette vision optimiste, où le jeu est vu à la fois comme une activité emblématique de l’enfant mais aussi comme sa principale modalité d’apprentissage. Pourtant, les recherches scientifiques peinent encore à caractériser la plus-value que peuvent constituer à l’école les activités ludiques, qu’elles soient libres ou guidées par l’adulte. En tant que situations informelles d’apprentissage, les premières ont des effets imprévisibles, dépendant des élèves et des contextes : le jeu libre peut certes encourager le développement des compétences motrices, langagières ou relationnelles, mais cela n’a rien de systématique. Quant aux jeux guidés par l’adulte, dont les objectifs pédagogiques sont mieux définis, ils ont l’inconvénient de réduire la marge de liberté de l’enfant, ce qui peut compromettre leur potentiel ludique et les transformer en une activité scolaire banale.