La Gestalt. Psychologie de la forme

La psychologie de la forme (Gestalttheorie) est un courant d'idées qui se développe en Allemagne dans les années 20 et 30.

Ses trois principaux représentants sont Max Wertheimer (1880-1943), Kurt Koffka (1886-1941) et Wolgang Köhler (1887-1967). C'est ce dernier qui sera le plus connu en France grâce à la traduction de son manuel dans une collection de poche chez Gallimard (La Psychologie de la forme). Le second manuel que liront les psychologues français est celui de Paul Guillaume (1878-1962), également intitulé La Psychologie de la forme, paru chez Flammarion à la veille de la Seconde Guerre mondiale et toujours réédité en collection de poche. Mais de quoi s'agit-il ?

Une vision globale

Au départ, la psychologie de la forme est une réaction contre l'approche psychophysique qui dominait la psychologie au début du xxe siècle, en prétendant expliquer tous les actes mentaux (perception, mémoire, calcul, etc.) en termes de réflexes, de sensations et d'images, bref : en termes de phénomènes biologiques simples. Les partisans de la Gestalttheorie vont opposer à cette vision réductrice la nécessité de comprendre des « formes », c'est-à-dire des structures dotées de sens, de signification. Selon eux, dans tout acte mental, le sens émerge de la perception de la totalité de la situation et passe donc inaperçu si l'on se contente de décomposer et d'additionner les éléments qui composent l'acte en question. On pourrait reprendre ici une formule célèbre : « Le tout est plus que la somme des parties. »