Face aux conflits avec autrui, nous adoptons tous plus ou moins des attitudes caractéristiques : la fuite, la confrontation ou la recherche du dialogue. Ces attitudes sont en général assez stables et sont caractéristiques d'un « schéma » de comportement, selon la théorie des schémas d'un principe organisateur qui règle nos comportements. Ces schémas peuvent être parfois pathologiques, s'ils sont inadaptés à la situation. Ainsi, une jeune femme qui aura été abusée dans l'enfance aura tendance à adopter un comportement de méfiance et de retrait systématique face aux sollicitations masculines, même normales. La thérapie des schémas, dont Jeffrey E. Young est le fondateur, repose sur la prise de conscience par l'individu de ces propres schémas de pensée et de conduite et leur modification par des techniques de contrôle émotionnel et comportemental (jeux de rôle, expérience de pensée, expérimentation).
Vladimir Jankélévitch

Vladimir Jankélévitch est né à Bourges le 31 août 1903. Son père, qui était médecin, fut le premier traducteur français de Sigmund Freud. Reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1926, il obtient un doctorat en 1933, puis enseigne quelque temps en province, avant d’apprendre en 1939 sa révocation de l'université de Lille en vertu des lois d'exception de Vichy. Il entre alors dans la clandestinité et participe au réseau Étoile de la résistance dans le Sud-Ouest de la France. En 1945, il est nommé directeur des émissions musicales de Radio Toulouse-Pyrénées, mais démissionne rapidement. En 1947, il réintègre l'université de Lille et se marie avec Lucienne, qui restera sa compagne de toujours. De 1949 (publication de sa première œuvre, Traité des vertus) jusqu'en 1981, il enseigne à la Sorbonne à Paris. Il meurt à son domicile le 6 juin 1985.
Laurence Hansen-Løve
Agrégée de philosophie, titulaire d'une maîtrise passée sous la direction de Vladimir Jankélévitch