• IIIe siècle av. J.-C., le bouddhisme entre dans l’histoire lors du règne de l’empereur Ashoka de la dynastie Maurya, qui contrôle la quasi-totalité du subcontinent indien. En - 261, Ashoka conquiert la province du Kalinga et, se disant écœuré par les massacres, se convertit au bouddhisme. L’acte est surtout politique. Les communautés monastiques bouddhiques offrent un puissant relais aux administrateurs de l’empire. Ashoka convoque un concile dans sa capitale de Pataliputra pour définir une orthodoxie, et patronne des missions d’évangélisation vers le Sri Lanka, le Myanmar et la Bactriane.
• Aux IIe et Ier siècles av. J.-C., le bouddhisme poursuit son expansion au fil des routes marchandes, du Sri Lanka vers Sumatra et Java ; du Myanmar vers la Malaisie et le Laos ; et de la Bactriane vers la Chine, atteinte au début de l’ère chrétienne. En Perse et en Asie centrale, les étapes de la route de la Soie abritent des communautés bouddhistes.
• Du Ier au Ve siècle apr. J.-C., le bouddhisme fait face à un redoutable défi à son arrivée en Chine : adapter un dogme qui fait sens dans le contexte idéologique indien au fonctionnement mental chinois. Plusieurs siècles sont nécessaires pour que s’opère la fusion, au prix d’adaptations, de concessions, de traductions du sanskrit au chinois et d’adoption par le bouddhisme des concepts du taoïsme, religion populaire de Chine.