Le déclassement des diplômés

Trop de diplômés, pas assez de postes de cadres. Le problème est connu dans les pays occidentaux comme la France, et entraîne un chômage important chez des jeunes diplômés d’un niveau bac à bac + 4 (1). Cette pénurie de travail qualifié a une conséquence directe, appelée le « déclassement » : les personnes qualifiées vont occuper un travail moins qualifié, faute de trouver un emploi à leur niveau. Au début des années 2000, selon l’étude de Laurence Lizé, chercheuse à l’université Paris-I, environ un tiers des jeunes subissent une situation de déclassement. La plus forte croissance du phénomène se situe entre 1986 et 1995 et a particulièrement touché les titulaires d’un bac et d’un bac + 2. La période de tassement de l’emploi entre 2001 et 2004 a quant à elle atteint plus sévèrement les plus diplômés : le pourcentage de diplômés du 3e cycle à devenir cadre est alors tombé de 85 % à 70 %.