Le doctorat, frein à l'embauche ?

En France, l’insertion des diplômés progresse toujours avec le niveau de formation… sauf pour une catégorie : les doctorants. Depuis le début des années 2000, les plus hauts gradés de l’université font bande à part : alors qu’en 2007 les diplômés de master ont un taux de chômage de 7 %, celui des titulaires de doctorat grimpe à 10 %. Une précarité exceptionnelle au niveau international, puisque les doctorants des autres pays de l’OCDE enregistrent des taux de chômage trois fois inférieurs en moyenne. Aux États-Unis, la situation est même inverse : le pays recourt fortement à l’immigration scientifique pour combler l’insuffisance des chercheurs nationaux.