Paléolithique

Le grand mur de la Baltique

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Un sonar a découvert un mur de pierres long de près d’un kilomètre et d’un mètre de haut, au fond de la mer Baltique, à 21 m de profondeur. Première construction architecturale d’ampleur de l’humanité, il aurait au moins 10 000 ans. Immergé dans la baie de Mecklembourg (Allemagne) à la suite de l’avancée du trait de côte sur le continent (entre - 9 000 et - 8 000 ans), il est formé de 1 673 pierres empilées. L’absence de graviers associés exclut que les pierres fussent apportées là par un tsunami ou un glacier, ou plus récemment par la construction d’un pipeline voisin. C’est bien à la main de l’homme qu’on doit donc cet ouvrage. Sa conception est futée : les chasseurs-cueilleurs paléolithiques ont repéré une série de 288 gros rochers de plusieurs tonnes espacés çà et là. Ils les ont reliés en y accolant de grosses pierres rapportées d’une petite colline sise à quelques mètres. Le tout forme une sorte de gros serpent de pierre, derrière lequel les hommes devaient se cacher pour la chasse à l’affût. Les troupeaux de rennes ayant tendance à passer au même endroit chaque année, le mur modifiait leur trajet et permettait de les approcher de plus près. L’ethnologie en témoigne, au Groenland ou en Amérique du Nord.