«On descendait le cheval (au fond de la mine) ; et c’était toujours une émotion, car il arrivait parfois que la bête, saisie d’une telle épouvante, débarquait morte. » C’est ce qu’écrit Émile Zola à l’issue de ses enquêtes sur les conditions de vie au fond des mines, vers 1884. Pas de doute, la frayeur des chevaux était intense. Même s’ils survivaient à cette descente, qui se faisait pourtant en douceur pour éviter qu’ils ne heurtent les parois de la fosse, ils mettaient de longues minutes à retrouver leurs sens et à pouvoir se relever. Voilà qui donne une idée de ce que pouvaient éprouver les chevaux embrigadés dans l’industrie minière.
Le point de vue animal
Le point de vue animal . Une autre version de l’histoire . Éric Baratay, Seuil, 2012, 400 p., 25 €.