Le vieillissement de la population

Quelle est son évolution ?
Que disent les projections ?
Existe-t-il un pouvoir gris ?

Quelle est son évolution ?

La société française continue à vieillir. Conséquence du recul de la fécondité, puis d'une plus grande longévité, le vieillissement de la population se manifeste par une élévation de l'âge moyen, qui est passé de 32,4 ans en 1901 à 39,5 ans en 2005, augmentant de sept années en un peu plus d'un siècle. L'âge médian, qui divise la population en deux parties de même effectif, en est un autre témoin : il frôlait les 38 ans en 2001 (32,8 ans en 1982).

Le vieillissement démographique ne se définit pas seulement par l'importance numérique des personnes âgées, mais plus précisément par l'écart entre leur nombre et celui du restant de la population, en particulier des plus jeunes. Ainsi, la proportion des personnes âgées d'au moins 65 ans (âge conventionnel d'entrée dans la vieillesse généralement retenu par les démographes) s'accroît régulièrement depuis vingt-cinq ans, pendant que la proportion des moins de 20 ans, elle, s'amenuise.

En 2005, les 65 ans et plus représentent 16,2 % de l'ensemble de la population au lieu de 14 % en 1980. Au cours de la même période, la proportion des jeunes de moins de 20 ans est tombée à 25,2 % contre 30,4 %. La France occupe en Occident une position intermédiaire entre des pays comme l'Italie, dont la population vieillit plus rapidement, et des pays comme les Etats-Unis, où se conjuguent une fécondité légèrement supérieure et un apport migratoire plus important. Le niveau relativement élevé de fécondité en France (1,90 enfant par femme, l'un des plus forts indicateurs de fécondité d'Europe) y compense les effets de la diminution de la mortalité. De la sorte, si la proportion de 65 ans et plus y dépasse largement la moyenne nord-américaine (située en dessous de 13 %), elle avoisine la moyenne européenne de 16,5 % (17 % pour l'Europe des 15).