On a toujours, peu ou prou, besoin de son barbare. Le barbare, c’est tout ce qu’on n’est pas et surtout ce qu’on ne veut pas être. Le terme est grec à l’origine. Le barbaros est celui qui ne s’exprime que par des sons à peine articulés. Sa figure se construit notamment au moment des guerres médiques (- 490/- 479) ; le barbare est alors considéré comme amolli, sensuel, enclin au despotisme et à la violence.
Pour autant, les Grecs furent toujours curieux d’apprendre des autres peuples. Leurs échanges avec les Celtes autour de Marseille, ou encore la sagesse accordée aux Égyptiens relativisent leur sentiment de supériorité.