Les derniers jours de Platon

17266624210_DERNIERS_JOURS_PLATON_V.webp

« Une découverte extraordinaire. » Des chercheurs italiens associés au projet « GreekSchools » initié par l’université de Pise ont réussi à déchiffrer des papyrus ensevelis lors de l’éruption du Vésuve, il y a près de 2 000 ans. Issus de la bibliothèque de Lucius Calpurnius Piso Caesoninus, le dernier beau-père de Jules César, les rouleaux carbonisés avaient été retrouvés en 1752. Grâce à une technique associant l’imagerie par rayons X et une intelligence artificielle programmée pour détecter les traces d’encre sur le rouleau, on peut aujourd’hui lire un tiers du document. On y découvre un écrit inédit de l’épicurien Philodème de Gadara, consacré à l’histoire de l’Académie, l’école philosophique fondée par Platon. Celui-ci nous renseigne sur les derniers soupirs du disciple de Socrate, vers 347 av. J.C. À l’agonie, le philosophe aurait réclamé qu’une esclave originaire de Thrace lui joue de la flûte ! Mais il n’aurait pas apprécié la mélodie de cette dernière, laquelle manquait de rythme à son goût… Une anecdote pas si anodine, lorsqu’on sait l’intérêt que l’auteur de La République portait à la musique, moins pour ses charmes esthétiques que les vertus méthodiques de son apprentissage.