Les politiques de relance, du New Deal à aujourd'hui

Alors que le capitalisme traverse sa plus grave crise depuis celle de 1929, économistes, historiens et hommes politiques, se tournent vers l’expérience du New Deal de Franklin Delano Roosevelt. Celui-ci n’a-t-il pas sauvé le capitalisme grâce à ses politiques de relance économique ? Pas si simple. Les historiens considèrent aujourd’hui que les mesures de relance mises en œuvre par F. Roosevelt, comme l’emploi par l’État de millions de chômeurs (leur nombre est estimé à 18 millions pour l’année 1934) n’ont pas eu d’effets miraculeux sur l’économie américaine. À la fin des années 1930, celle-ci revenait péniblement à son niveau de 1929. Il n’est cependant pas inutile de rappeler que le New deal comprenait surtout un vaste ensemble de réformes structurelles, allant de la restructuration du système bancaire à la défense des libertés syndicales, qui ne pouvaient avoir d’effets qu’à long terme. De fait, l’économiste Paul Krugman a avancé l’idée que l’héritage essentiel du New Deal est d’avoir créé les conditions d’une profonde redistribution des richesses qui a marqué la croissance de l’après-guerre.