À 22 ans, la Canadienne Coco Rocha fait partie de la poignée de top models qui dominent le marché du mannequinat. Publicités pour Yves Saint-Laurent ou Calvin Klein, couvertures des magazines, elle est partout. Lors de la saison des défilés printemps/été 2007 par exemple, Coco Rocha avait participé à 55 défilés, tandis que les trois quarts de ses collègues ne dépassaient pas 5 défilés. On serait pourtant bien en peine d’identifier ce qui, physiquement, la distingue de manière tranchée des quelque 600 autres mannequins. D’ailleurs, selon la sociologue Ashley Mears, personne ne le sait vraiment dans le monde de la mode : photographes, stylistes ou clients évoquent l’intuition, un « instinct » qui fait qu’ils savent en la voyant que telle top model a « quelque chose en plus ». Comment expliquer alors un tel succès, et de telles inégalités ?
Ashley Mears, « How supermodels are like toxic assets », disponible sur , 12 juillet 2010