Dans un conte japonais de Shichiro Fukazawa, une vieille femme nommée O Rin décide un jour de mourir sur les pentes glacées du mont Narayama. La coutume veut en effet que, dans cette région pauvre, les personnes qui atteignent 70 ans se suicident de cette manière. O Rin n'a pas encore atteint l'âge, mais elle se résout néanmoins à mourir.
Si elle agit ainsi, ce n'est pas par désespoir, mais pour laisser la place à sa belle-fille et à un deuxième petit-fils qui s'annonce.
S'agit-il vraiment d'une mort désirée ? En rappelant cette histoire dans un livre récent ( L'Euthanasie volontaire , 1999), la sociologue Anita Hocquard entend souligner que le problème de la « bonne mort » ou euthanasie n'est pas seulement moral, mais aussi culturel et social.