Nicholas Kaldor (1908-1986) Les quatre piliers du développement

Un taux de croissance élevé, le plein-emploi, une balance commerciale excédentaire et la stabilité des prix : tels sont, selon le post-keynésien Nicholas Kaldor, les quatre objectifs que doivent viser les politiques économiques.

Né à Budapest (Hongrie) en 1908, Nicholas Kaldor étudie l’économie à Berlin, puis à la prestigieuse London School of Economics où il devient assistant puis professeur jusqu’en 1947. Fortement influencé par les travaux de John Maynard Keynes (1883-1946), il enseigne jusqu’en 1975 et s’affirmera comme un pilier du courant post-keynésien. N. Kaldor conjugue par la suite le métier de chercheur avec celui de conseiller des gouvernements travaillistes de 1964 à 1968 et de 1974 à 1976. Il prend une place active dans la vive controverse qui oppose les deux universités de Cambridge (en Angleterre et aux États-Unis) sur la nature des moyens de production que sont le travail et le capital. Les économistes anglais reprochent à leurs confrères américains, notamment à Paul Samuelson (1915-2009) et Robert Solow (1924-), d’avoir tenté une synthèse entre Keynes et la théorie néoclassique en dénaturant la complexité de la pensée du premier. Durant les dernières années de sa vie, N. Kaldor combat les idées monétaristes et libérales du gouvernement de Margaret Thatcher.