Pays d'Europe de l'Est : une transition difficile

Dix ans à peine après l'effondrement du bloc communiste, la plupart des spécialistes des anciennes économies socialistes s'accordent pour reconnaître que la transition vers l'économie de marché est un processus moins linéaire qu'on ne l'avait imaginé.

Où en sont aujourd'hui les anciennes économies socialistes d'Europe de l'Est ? Considérée du point de vue des indicateurs macroéconomiques (taux d'inflation, de croissance, niveau de la dette extérieure...), la situation apparaît nettement contrastée entre les économies de l'ex-URSS et les pays d'Europe centrale et orientale (PECO), mais également entre ces derniers. Si leurs performances sont dans l'ensemble comparables à celles des pays de l'Europe occidentale en ce qui concerne les taux de croissance et d'investissement, et la dette extérieure, elles se sont en revanche détériorées pour le taux de change, le commerce extérieur et l'emploi. Par ailleurs, à peu près partout, le programme de privatisations s'est révélé plus difficile à réaliser que prévu. Pour expliquer ces retards, les tenants de la thérapie de choc mettent en avant deux séries de causes : 1° Des chocs exogènes (comme par exemple, la désintégration trop rapide des relations commerciales ou l'insuffisance des aides occidentales). 2° Une mauvaise application par les dirigeants locaux des recettes libérales.