Une difficile transition « mobilitaire »
L'explosion du parc automobile.
Depuis la « Révolution de velours » de 1989, le nombre de voitures particulières a pratiquement doublé en dix ans. Cette ville détient désormais l'un des taux de motorisation les plus élevés d'Europe ; il est passé de 265 voitures pour 1 000 habitants en 1990 à plus de 500 aujourd'hui, soit près d'une voiture pour 2 habitants. Or, le réseau routier n'a pas été calibré pour assumer un doublement aussi rapide du trafic. Dans le même temps, les transports collectifs ont vu leur fréquentation chuter. Ils ne représentent plus que 60 % du transport urbain motorisé contre 90 % dix ans plus tôt.
Le risque du « tout-automobile » guette Prague avec toutes les conséquences que l'on sait. Les premières années de la transition ont vu le développement du stationnement sauvage et, surtout, la croissance du nombre des accidents de la route. S'y ajoutent les problèmes de pollution, même si les Praguois ont désormais la possibilité d'acquérir les derniers modèles étrangers, en moyenne moins polluants que les anciennes Skoda.
Un urbanisme inadapté.
Pendant l'ère communiste, seule une voie rapide à grand gabarit (3x2 voies) a été aménagée dans le centre-ville selon un axe nord-sud. Le reste du centre-ville n'a pratiquement pas bougé depuis le Moyen Age : il est constitué de petites rues parfois sans issue. Faute d'espace, les entreprises tendent à délocaliser leur siège vers la périphérie ; les consommateurs, eux, s'orientent vers les grands centres commerciaux situés à l'extérieur de la ville. Une double tendance qui accentue le phénomène de périurbanisation et donc les flux de mobilités.