L’histoire du flamenco professionnel débute à la fin du 19e siècle, dans les académies de danse de Séville. Mais depuis qu’il a rejoint le marché musical global dans les années 1980, bien des choses ont changé. Cette diffusion a conduit des artistes espagnols à une intense mobilité internationale, montre l’anthropologue Viven Caubel. Des amateurs du monde entier se rendent en Andalousie pour s’approprier cet art. En assistant à des spectacles, ils acquièrent progressivement des connaissances musicales et rythmiques. Leur présence a aussi un impact sur les scènes locales. Pour des villes telles que Séville, Jerez ou encore Cadix, l’art flamenco est désormais une importante ressource économique. Cela conduit plusieurs lieux de spectacle à s’adapter aux attentes esthétiques des étrangers : on observe certaines hybridations musicales, la création de lieux de convergence et l’implantation de sessions de jam, qui sont plus propices à la rencontre de musiciens d’horizons musicaux différents.
À LIRE
• Vivien Caubel, « La scène flamenco de Basse-Andalousie à l’épreuve de la globalisation : mobilité, acteurs, performance », Ethnologie française, n° 52, 2022/2.