Du béhaviorisme à Jean Piaget, le XXe siècle a été traversé par de grandes théories du développement de l’enfant. De chacune d’elles, on supposait qu’il découlait une manière d’apprendre : méthodes actives ou impositives, apprentissages autonomes ou programmes directifs, utilité ou niaiserie du « par cœur »…
Où en est-on aujourd’hui ? Tout observateur attentif a le sentiment que le paysage est plutôt éclaté. De fait, il l’est. Les recherches se sont multipliées sur les mécanismes d’apprentissage et sur différents domaines tels que la lecture, l’écriture, l’orthographe, le calcul, la compréhension de texte et leur production. Elles donnent le sentiment que les grands paradigmes qui ont dominé la fin du XXe siècle ont explosé. Certes, le développement des sciences cognitives est pour beaucoup dans ces changements. Les travaux sur la mémoire, la résolution de problèmes, le raisonnement, l’inhibition, la motivation et l’autorégulation apportent en effet une palette variée de résultats qui recommandent aussi bien de laisser sa part d’initiative à l’élève, dans sa quête de sens, que de lui imposer des passages obligés (comme la voie phonologique en lecture) et de le guider pas à pas dans certaines situations.