Sans domicile ou sans-abri ?

Les SDF sont de plus en plus nombreux. Effet de la crise, évidemment, de la montée des inégalités, aussi, de la remise en question d’une partie des modes de solidarité traditionnels, peut-être. Selon une récente étude de l’Insee, les SDF seraient actuellement environ 141 500, ce qui représente quand même une augmentation de près de 50 % depuis la dernière étude remontant à 2001.

Sans domicile, mais pas nécessairement sans-abri, loin de là, puisqu’environ 9 % d’entre eux n’ont pas dormi sous un toit au moment de l’enquête. Soit par choix pour la moitié d’entre eux, soit parce qu’il n’y avait pas de place dans le service d’hébergement dans lequel ils souhaitaient se rendre pour 14 % d’entre eux, soit pour des problèmes logistiques les ayant empêchés de trouver un toit (possession d’un animal domestique refusé par le centre d’accueil, arrivée trop tardive dans le centre en question…). Et les autres ? La moitié trouve un hébergement collectif, dans lequel ils ne peuvent cependant le plus souvent rester passé le matin venu. 12 % dorment dans un hôtel, et le tiers restant dispose d’un toit grâce à une association ou un organisme d’aide.