Sophrologie, on se détend

Pratique populaire dans le domaine du bien-être, la sophrologie provoque un niveau de conscience intermédiaire entre la veille et le sommeil.

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La sophrologie au chevet des malades du covid ? À l’hôpital Simone-Veil d’Eaubonne, dans le Val-d’Oise, des patients ont pu bénéficier en soins de suite de cette approche. Baisse de la tension artérielle, ralentissement de la fréquence cardiaque, meilleure saturation en oxygène… D’après l’étude de cas menée par la société Sofr’expert, cette méthode qui allie respiration consciente et détente musculaire aurait montré son efficacité. Qu’en est-il réellement ? Difficile à dire… Son impact a pourtant été étudié sur l’anxiété, la fibromyalgie (douleurs chroniques diffuses) ou encore la préparation à une bronchoscopie (examen endoscopique des bronches). D’autres études sont en cours auprès de personnes qui souhaitent arrêter de fumer ou de patients atteints de troubles cardiaques. Mais bien que cette pratique soit de plus en plus présente à l’hôpital, dans les centres antidouleur comme dans les services d’oncologie, ses effets restent encore mal évalués. En 2020, seuls deux essais cliniques contrôlés randomisés avaient pu être recensés dans le rapport d’expertise de l’Inserm destiné à évaluer l’« efficacité et la sécurité de la sophrologie ». Une démarche qui exige d’abord la description du soin, puis l’explication de son mécanisme d’action et enfin la conduite d’études qualitatives et quantitatives sur ses effets. « La sophrologie ne peut prétendre avoir abordé une seule de ces étapes », tranchent les auteurs du rapport.