Posters, cartes géographiques, arts plastiques… Les murs des salles de classe en sont parfois couverts, surtout en fin d’année. Une recherche originale a tenté de mesurer, dans des conditions quasi-expérimentales, l’influence de cet environnement sur les apprentissages : en soumettant les élèves de 24 écoles à 6 leçons sur des sujets nouveaux, la moitié d’entre eux dans des classes très sobres, l’autre moitié dans des classes où les affichages étaient nombreux. Les résultats montrent que les premiers intègrent bien mieux les leçons que les seconds, beaucoup plus distraits par leur environnement. En primaire, les élèves ne changent pas de classe et les affichages permanents ne coïncident forcément pas avec toutes les séquences pédagogiques de la journée ; cette stimulation visuelle hors contexte s’avère alors perturbante pour les apprentissages.
Anna Fisher, Karrie Godwin et Howard Seltman, « Visual environment, attention allocation, and learning in young children. When too much of a good thing may be bad », Psychological Science, mai 2014.