1 jeune sur 4 est pauvre

De plus en plus de jeunes Français vivent sous le seuil de pauvreté. Une situation dont il leur est difficile de sortir.

1616769511_facebook-shared-image.jpeg

1 pauvre sur 2 (52 %) a moins de 30 ans. C’est le constat terrible fait par l’Insee. Un chiffre auquel il faudrait ajouter ceux qui n’apparaissent pas sur les radars, comme les étudiants vivant seuls mais dépendant des parents au niveau fiscal, ou les jeunes obligés de revenir dans le foyer familial car ils ne peuvent plus s’assumer financièrement. La crise sanitaire risque de dégrader encore la situation : difficulté à suivre les cours à l’université, retard dans les formations, moindre accès à un premier emploi… Les jeunes sont les plus touchés par la précarité, et la tendance est à la hausse.

Le poids de la pauvreté dans les générations de moins de 30 ans est donc lourd : un quart d’entre eux (26 %) sont concernés. Leur pauvreté est d’autant plus problématique qu’elle crée un engrenage délétère, et ce dès l’enfance. Dans un dossier paru en novembre 2020, l’Institut national d’études démographiques (Ined) montre que, sur un panel de 18 000 enfants nés en 2011 en France, 17 % vivent dans un foyer pauvre dès 1 an – soit, pour une famille de deux adultes et deux enfants, des revenus inférieurs à 2 131 euros mensuels. Or cette pauvreté a des effets à long terme : avoir été pauvre dans l’enfance augmente les risques de quitter le système éducatif sans diplôme ou avec un simple bac en poche. Ce qui accroît sensiblement le risque d’être au chômage… et donc de rester pauvre – rappelons que 38 % des chômeurs vivent sous le seuil de pauvreté.