26% des étudiants travaillent

On les accuse souvent d’avoir perdu le sens de l’effort et de se complaire dans l’oisiveté, ils sont pourtant plus d’un quart à occuper un emploi en parallèle de leur formation. Tel est le constat d’une récente étude de l’Insee. La majorité de ces emplois fait partie intégrante des études suivies et prend la forme de stages, d’alternance, de contrat d’apprentissage, ou encore d’externat ou internat d’une profession médicale ; ils sont néanmoins 5,3 % des étudiants (soit 146 000 jeunes) à déclarer un emploi à temps partiel sans lien avec leur formation. Destinés à financer leurs études ou à gagner en autonomie vis-à-vis de leurs parents, ces « jobs étudiants » relèvent la plupart du temps de métiers peu qualifiés : dans quatre cas sur dix, il s’agit d’emplois de serveurs, de caissiers ou de vendeurs, pour lesquels les jeunes sont en moyenne plus diplômés et en contrat plus précaire que les employés de ces secteurs. Certaines catégories d’étudiants sont surreprésentées : c’est le cas des femmes qui sont 6,1 % à cumuler études et emploi (contre 4,2 % des hommes) ou des jeunes de niveaux bac + 3/bac + 4 (7,5 % contre 4,8 % en moyenne pour les autres niveaux de diplôme). Ceux qui n’habitent plus chez leurs parents (6,1 % contre 4,4 % des autres) ou qui résident près d’un grand pôle universitaire sont également surreprésentés.  


Source

• Solène Hilary, Laurent Lefèvre et Laurence Pen, « Les “jobs” étudiants début 2020 : quatre fois sur dix, des emplois de serveurs, caissiers ou vendeurs », Insee focus, n° 322, 20 mars 2024.