Anorexie et boulimie

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) concernent majoritairement les jeunes filles. Le culte du corps n’est pas seul en cause.

Une majorité de filles se déclarent insatisfaites de leur apparence physique au moment de la puberté, et plus de la moitié commencent à suivre des régimes à cette période de la vie, ce qui pourrait contribuer à l’apparition plus fréquente de troubles du comportement alimentaire. Ces conduites prennent ainsi progressivement le devant de la scène, et font aujourd’hui partie des préoccupations de santé publique en raison des risques induits par leur chronicisation sur la santé physique et mentale des individus.

 

Une pathologie à plusieurs facettes

L’anorexie et la boulimie sont deux facettes des troubles du comportement alimentaires. L’anorexie se définit généralement par la triade symptomatique des trois « A » : anorexie (perte d’appétit), amaigrissement (rapide et important) et aménorrhée (absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs). Il existe deux formes principales d’anorexie mentale : le type restrictif pur, et l’anorexie-boulimie qui comporte des crises de boulimie (le poids reste alors dans les limites de la normale).

La boulimie se caractérise par des épisodes récurrents d’hyperphagie incontrôlée, survenant depuis plus de trois mois, à raison d’au moins deux crises par semaine. L’accès boulimique est caractérisé par une surconsommation alimentaire irrépressible d’aliments hypercaloriques, faciles à ingérer (de 3 000 à 20 000 calories par accès). Après la crise, la personne ressent un malaise profond aussi bien physique (douleurs abdominales, nausées, céphalées) que psychique (honte, culpabilité, dégoût). Vomissements, prise de laxatifs, exercices physiques visent alors à lui éviter la prise de poids.

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