Il a suffi de quelques vitrines de boucheries brisées avec le slogan « Stop au spécisme » tagué sur les devantures pour que ce mot « spécisme » et son antonyme « antispécisme » fassent récemment irruption sur la scène médiatique. Le premier, « spécisme », désigne un courant de pensée selon lequel l’espèce d’un individu est un critère de considération morale. Par exemple, selon le spécisme, on peut manger du cochon, mais pas du chat et encore moins de l’humain, seule la première de ces espèces ayant été décrétée consommable. L’antispécisme, par opposition, rejette cette discrimination selon les espèces et considère que, moralement, seuls comptent les intérêts des individus, comme celui d’un cochon à ne pas être tué. Selon les antispécistes, notre société continuerait donc à reproduire la logique du racisme en plaquant sur le monde des humains et des animaux une vision hiérarchisée aux conséquences très violentes pour les seconds.