Cause animale, cause du capital

Cause animale, cause du capital, Jocelyne Porcher, Le Bord de l’eau, 2019, 120 p., 12 €.

« Viande = meurtre » : depuis quelque temps, ce slogan fleurit sur les murs d’enseignes alimentaires ou de commerces de bouche. Au printemps 2018, à Lille, on a joint le geste à la parole : saccages de boucheries et de poissonneries, et agressions contre leurs tenanciers. Si elle n’aboutit pas toujours à des expressions aussi extrêmes, la défense de la cause animale s’est bel et bien enracinée dans les consciences. Ses mots d’ordre croisent opportunément les inquiétudes contemporaines sur l’avenir de la planète. Le véganisme et la fabrication de viandes de substitution (clean meat) par l’agriculture cellulaire (cell-ag) répondraient, d’après leurs promoteurs, à un double impératif de préservation de l’environnement et de santé publique. Or, le bien-être des animaux est-il vraiment l’enjeu ?