C’est un livre écrit à quatre mains, celles de la femme et du mari, celles de la psychologue et du sociologue, celles de la receveuse et du donneur. À 43 ans, Olga Baudelot apprend qu’elle est atteinte d’une polykystose, comme sa mère, comme sa grand-mère avant elle. Vingt ans plus tard, elle atteint le stade de l’insuffisance rénale terminale. Pèse sur elle le souvenir de la maladie de sa mère, les contraintes de la dialyse, les douleurs, la fatigue, la vie qui se rétrécit, la souffrance du conjoint. Aujourd’hui, c’est son tour : ses reins ont lâché.
Heureusement, il y a une solution : la greffe. Mais il faut attendre en moyenne trois ou quatre ans pour un greffon. C’est long. Le néphrologue mentionne alors une autre possibilité : le don entre vivants, tout récemment autorisé entre conjoints. Par chance, Christian Baudelot, le mari d’Olga, pourrait être donneur et il marque d’emblée son enthousiasme.