Petits et grands, nous avons tous déjà entendu ou raconté des contes de fées célèbres. Selon une étude, ces légendes bien connues pourraient avoir été racontées par des hommes dès la fin du Néolithique, il y a de cela 6 000 ans. L’analyse, basée sur la phylogénétique, discipline qui compare la proximité génétique entre deux populations, chez 50 peuples indo-européens, met en avant la stabilité de structures narratives, de la Scandinavie à l’Anatolie. En recoupant l’étude des traditions orales, sur un corpus composé uniquement des contes contenant de la magie, et le moment où les populations se sont génétiquement éloignées, les chercheurs ont mis en évidence quels ancêtres communs racontaient quelles histoires. Ainsi, La Belle et la Bête serait raconté depuis au moins 4 000 ans… Quant à l’histoire du maréchal-ferrant qui, en échange de son âme, obtient d’un être maléfique le pouvoir de souder n’importe quelles matières ensemble, elle daterait du tout début de la métallerie en Anatolie, soit il y a plus de 6 000 ans. Cet ancêtre maréchal-ferrant pose néanmoins question : le terme même de « maréchal-ferrant » existait-il déjà alors que la métallerie n’en était qu’à ses balbutiements ?