Ces « dits et écrits » rassemblent 75 textes de l’auteur ponctués par quatre entretiens avec le psychologue Emmanuel Soutrenon. Né en 1923, François Roustang fut jésuite, psychanalyste lacanien puis psychothérapeute s’inspirant de l’hypnose telle que revue par Milton Erickson. Il s’étonne de son propre parcours : « Comment un individu ayant obtenu officiellement le titre de psychanalyste a-t-il pu ensuite ravaler son statut social jusqu’à en venir à pratiquer l’hypnose ? » écrit-il. La réponse est tirée du Credo : « Aider son prochain. » Vatican II n’allant pas assez loin à ses yeux, F. Roustang rompt avec l’Église et de la psychanalyse, il dit : « J’ai pratiqué ce métier dans un but thérapeutique. Ce but était pour moi explicite et premier. » Or, déplore-t-il, on ne peut que constater « le cortège des analysants travaillant comme des esclaves pour payer leur analyse sans espoir d’en voir le but » et plaindre « ceux qui utilisent l’analyse pour s’enfoncer dans la déréliction ou la dépression ».