Les Études sur l'hystérie
Études sur l'hystérie, publié par Joseph Breuer et Sigmund Freud en 1895, comprend, outre le cas Anna O. (voir l'encadré p. 24), quatre autres cas analysés par Freud.
- Emmy von N.
Cette mère de famille de 40 ans parle aisément, mais son discours est interrompu par des spasmes, bégaiements, tics et claquements de la bouche. Et régulièrement, elle s'interrompt pour dire brusquement « Restez tranquille ! Ne dites rien ! Ne me touchez pas ! ». Elle a aussi des phobies d'animaux.
C'est avec Emmy que Freud débute la pratique de l'expression par association libre. Il pense que ses symptômes sont liés à des traumatismes antérieurs (enfant, un des frères d'Emmy lui avait jeté dessus un crapaud mort). Après la cure, Freud note une légère amélioration, mais Emma von N. ne sera jamais guérie, comme le confirme Freud dans une note additive de 1924.
- Lucy R.
Cette jeune Anglaise souffre d'hallucinations olfactives (odeur de repas brûlé) et de rhinite chronique. Elle a été opérée du nez. Freud, découvre que cette gouvernante est amoureuse de son patron, amour qu'elle n'ose s'avouer. Il s'agirait donc d'une « conversion hystérique ». A la fin de la cure, les symptômes ont disparu (mais bien après l'interprétation qu'en avait fait Freud).
- Katharina
Cette jeune fille de 18 ans, rencontrée par Freud lors d'un séjour en montagne, souffre de maux de tête, bourdonnements, oppressions de la poitrine accompagnées de fortes angoisses, hallucinations (« un horrible visage me regarde »). K. rapporte qu'à 16 ans, elle a vu son père copuler avec une servante. Puis elle se souvient que son père lui a fait des avances sexuelles. Telle serait, selon Freud, l'origine des troubles.